Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 22:59

... c'est là où je m'installe chaque fois que je prends le train sur la ligne Paris/Ville-de-province-dans-la-périphérie-de-laquelle-mes-parents-sont-installés-depuis-2003 (je pense que tout le monde aura deviné de quelle ville il s'agit). 



Pas précisément pour passer l'intégralité de mon trajet à enfourner des sandwichs caoutchouteux et avaler des cafés fadasses obtenus après 3 heures de queue en équilibre instable - le trajet est d'ailleurs trop court sur cette ligne pour que le bar soit ouvert - mais pour m'étaler avec toutes mes affaires dans l'un des quatre "carrés" qui se trouvent dans ce wagon.



Pour qui ne possède pas à la perfection le jargon SNCFesque (grosse lacune soit dit en passant), il faut savoir qu'un "carré" est un ensemble de quatre sièges répartis en deux rangées de deux places qui se font face l'une l'autre (et qui forment, si vous avez bien suivi... eh bah tiens, oui, un carré !).

 

 

Mais attention, ne vous méprenez pas, il y a "carré" et "carré".

 

 

Les "carrés" du wagon-bar, vous l'aurez compris, sont vraiment chouettes parce que vous pouvez a priori compter sur quatre places pour vous tout seul (et toutes vos affaires), vu que, sauf affluence exceptionnelle pour cause de week-end prolongé, ils ne sont jamais attribués (sur ma ligne de TGV en tout cas) et que peu de gens sont au courant de la combine (par avance merci pour votre discrétion).

 

 

Alors que que si vous découvrez que l'agent SNCF humain ou cybernétique auprès duquel vous avez acheté votre billet vous a placé dans l'un des "carrés" d'un wagon lambda, il ne vous reste plus qu'à serrer les dents en vous préparant à un voyage-cauchemar (pas tout à fait comme si le contrôleur s'avérait être Freddy Krueger, mais pas loin quand même).  

 

 

Je m'explique !

 

 

Dans le "carré" d'un wagon lambda, les trois autres places qui forment le "carré" seront nécessairement toutes occupées, ce qui signifie pêle-mêle que vous : 

 

- disposerez de moins de 10 cm pour étaler vos jambes sans risquer de les enchevêtrer dans celles de votre voisin (qui ne ressemble pas forcément à Ryan Gosling),


- aurez droit à maximum 5 cm de largeur de tablette pour poser vos affaires (feuilles A4 à bannir),


- aurez une chance sur deux de vous retrouver à jouer les bouche-trous au milieu d'une famille encore trop peu étoffée pour occuper à elle seule les quatre places, mais pourtant déjà excessivement bruyante (notez qu'en général, c'est souvent le nouveau-né qui tient le rôle bruyant).

 

 

Bref, aucun rapport entre un voyage dans le "carré" d'un wagon lambda et un voyage dans le "carré" du wagon bar.

 

 

Sauf que, sauf que... comme les choses sont toujours complexes (c'est ce que la vie m'a appris), il peut arriver de temps en temps que vous ayez une mauvaise surprise dans le wagon bar.

 

 

Quel genre de mauvaise surprise ?!

 

 

Eh bien le genre :


- bande de 10 étudiants en goguette qui parcourt tout le TGV pour essayer de trouver plusieurs places les unes à côté des autres, et qui - pas de chance - finit fatalement par débouler au wagon-bar. Et hop, 3 amis extrêmement bruyants gagnés d'un coup  !,


- type qui voyage sans billet et qui atterrit là parce que c'est le seul endroit où il reste des places non occupées et qui vous réserve un petit échange musclé avec le contrôleur à son prochain passage (c'est pas parce qu'il n'a pas payé qu'il est prêt à se faire truander par la SNCF, eh oh quand même !),


- militaire qui, pour voyager beaucoup (avec des tarifs à 25% il aurait tort de se priver), connaît la ficelle comme vous et a la mauvaise idée (au choix) de faire le voyage avec d'autres potes de caserne hyper bruyants (même si sans doute hyper sympas) / de téléphoner à maman hyper bruyamment (mais c'est sans doute parce qu'il l'aime beaucoup) / de s'asperger quotidiennement de la moitié de sa bouteille de parfum à l'odeur absolument insoutenable  (ça marche aussi avec le déodorant).

 


Et puis il y a la mauvaise surprise que j'ai faite lors de mon dernier trajet : le gros goûlu qui est arrivé là on ne sait pas trop par quel hasard, apportant avec lui tout un sac rempli de kebabs, barquettes de frittes, chips, nuggets et bien sûr danettes, et qui se fait un plaisir de vous honorer pendant tout le trajet d'un concert assez incroyable de bruits de mastication / déglutition un peu, comment dire...  écoeurants !



Confronté à un tel voisin-de-"carré", je vous prie de croire que même le strapontin de la plateforme séparant deux wagons, sans tablette et sans accoudoir, m'a semblé un vrai hâvre de paix...


 

carre2.jpeg

Pitié, pas ce carré, je va vraiment trop m'embêter !

Partager cet article
Repost0
31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 00:00

Vous l'ignorez peut-être, mais il n'y a pas si longtemps, c'était la Sainte Ginger. 

 

Comme dans la famille nous avons un haut degré de spiritualité et que nous ne négligeons jamais les occasions de déboucher une sympathique bouteille au contenu effervescent (l'un n'empêche pas l'autre), Maman m'avait annoncé au téléphone que :


Ginger, le prochain week-end où tu rentres, nous fêtons ta fête !

 

La perspective n'était pas pour me déplaire : j'ai toujours bien apprécié que l'on me souhaite ma fête. 

 

C'est vrai, même si j'ai parfois le vague sentiment d'usurper la place de quelqu'un qui a accompli des choses un peu plus exceptionnelles et méritoires que celles que j'ai réalisées jusque là (ma vie n'est pas encore finie et il viendra peut-être un jour où moi aussi je distribuerai tout mon argent aux pauvres)(ceci dit, je tiens un blog), j'avoue que j'aime assez recevoir des cadeaux en l'honneur de ma sainte patronne.

 

Certains penseront peut-être que pareille réaction témoigne chez moi d'une affligeante médiocrité, surtout pour une fille qui se targue d'appartenir à une famille d'un "haut degré de spiritualité". 

 

A ceux là je répondrai deux choses : 

 

1) qu'avant de regarder la paille qui est dans mon oeil, regarde un peu la poutre qui est dans le tien, camarade (Luc, 6, 41).

 

2) et que de toutes façons, si le Ciel estime que je mérite une juste punition pour me remettre dans le droit chemin, eh bien considérons que c'est fait puisque, figurez-vous qu'au déjeuner d'hier où l'on m'avait promis de me souhaiter ma fête (j'avais mis mes plus jolies chaussures pour l'occasion), tout le monde m'a oubliée. 

 

Pour quelle raison ?


Eh bien simplement parce qu'un membre de la famille (un frère ou une soeur, à vous de deviner) a jugé intéressant, au cours du repas, de partir faire une petite incursion impromptue à la maternité, jetant ainsi quelque peu le trouble dans les esprits, chacun se demandant s'il allait falloir rajouter un couvert de plus pour un tout nouveau-venu...


Résultat, j'ai vu arriver le dessert, la bouteille, toute une nuée de neveux et pas une pensée, pas un mot, pas un cadeau pour la malheureuse Ginger...

 

Il a fallu que j'attende 16h pour qu'enfin quelqu'un réalise que :

 

Mais Ginger, nous avons oublié de te souhaiter ta fête... !

 

Et c'est donc seulement à ce moment là, autour d'un morceau de brioche et d'un verre de grenadine, à la cuisine, entre deux piles d'assiettes sales, hors la présence, finalement, de la nouvelle recrue familiale qui avait préféré différer de quelques jours son "entrée dans le monde", que l'on m'a remis mes cadeaux...

 

Belle leçon d'humilité pour la sainte Ginger !

 

 

cadeaux.jpg

2 pommes de pin, 1 "tige", 1 dessin d'ascenseur minimaliste (à gauche), 1 dessin d'avion survolant un volcan en éruption (à droite)... Heureusement, mes neveux m'ont gâtée !  

Partager cet article
Repost0
26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 00:26

... lorsqu'il fait (vraiment) très chaud ? 

 

Ne pas avoir à allumer le chauffage ? Certes, mais cela vaut aussi pour d'autres villes que Paris.

 

Pouvoir se plaindre du temps qui est (vraiment) très chaud ? Même objection. 

 

Avoir la possibilité de se réfugier dans une cinquantaine de magasins Picard différents pour profiter de la fraîcheur des congélateurs, là où les autres villes n'en comptent que 2 ou 3 à tout casser ? Mmmoui, évidemment, pourquoi pas, mais ce n'était pas vraiment ce à quoi je pensais... 

 

Bon, ne cherchez plus, je vous donne la réponse !

 

C'est tout simplement que vous pouvez aérer chez vous le soir, toutes lumières allumées, sans avoir à payer cette folie par une nuit de guerilla anti-moustiques absolument sanglante (pour vous comme pour les moustiques), suivie de l'apparition, au petit matin, d'une centaine de charmants boutons urticants très disgracieux (surtout lorsque l'une de ces bestioles a décidé de vous piquer juste à la lèvre, vous dessinant ainsi une bouche digne des pires liftings ratés de tout le XVIème arrondissement).

 

Deux explications possibles à cet étrange phénomène : 

 

- soit les moustiques fuient la Capitale dès que les beaux jours arrivent, parce que mon Dieu ces touristes, que c'est pénible et puis ce sentiment d'être dans un four à chaleur tournante dès qu'on met un pied dans la 1, ce n'est tout simplement pas tenable,

 

- soit il n'y a jamais de moustiques à Paris parce que la ville est tellement polluée qu'ils n'arrivent pas à y survivre (alors que les rats oui, les choses sont toujours paradoxales). 

 

Si la première de ces explications est la bonne, je m'incline humblement devant l'extrême intelligence des moustiques et je leur pardonne même le bruit insupportable qu'ils font lorsqu'ils volent, là-bas, en province

 

Si au contraire c'est la seconde explication qui est juste, alors je dirais simplement que, n'en déplaise à Pocahontas et aux esprits de la forêt, la pollution a quand même ses aspets positifs. 

 

Au fait, qui fait le tri sélectif ici ? 

 

 

congelateur.jpeg

Picard, vous ne viendrez plus chez nous par hasard. 

Partager cet article
Repost0
28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 16:34

Présentée comme cela, l'information peut paraître banale.

 

Voire terne et sans intérêt. 

 

Voire même carrément insipide. 

 

Sauf que, voyez-vous, je ne me serais pas permis d'évoquer cette récente acquisition auprès de millions d'internautes à l'affût de blogs à contenu informatif à haute valeur ajoutée, s'il s'était agi de n'importe quelle robe !

 

Car ma nouvelle robe, en l'ocurrence, présente ceci d'original qu'elle est vraiment très jolie.

 

Avec son tissu fluide, ses tons clairs, ses subtils jeux de superposition, son allure fraîche et estivale, personne ne saurait prétendre le contraire.

 

Seulement voilà... 

 

En l'essayant dans la boutique, je l'avais classée dans cette catégorie extrêmement sélective des robes-de-tous-les-jours, à porter aussi bien au bureau, que lors d'une sortie avec ses neveux au zoo, ou encore en faisant la queue à la CAF (parce qu'ils ont "égaré" votre dossier).

 

Et c'est justement ce qui m'avait décidée à en faire l'acquisition.

 

Parce que, pour ceux qui ne seraient pas familiers des questions complexes en lien avec la création et le renouvellement du dressing féminin (il est temps de s'y mettre !), il faut savoir qu'il est parfois compliqué d'alimenter son dressing en robes de la catégorie robes-de-tous-les-jours.

 

On a souvent l'impression de tomber plus facilement sur de très jolies robes longues en organza bleu nuit à une bretelle, idéales pour la montée des marches à Cannes, que sur de très jolies robes pas trop longues, dans un tissu pas trop fragile, avec quand même un minimum de manches, parfaites pour aller chiner au rayon surgelés chez Franprix.

 

Bref, j'étais très fière d'avoir pu mettre la main sur une robe de cette dernière catégorie, jusqu'à ce que je la réessaye tranquillement chez moi, pas plus tard qu'hier.

 

Eh bien figurez-vous qu'à la lumière du jour, il s'est avéré qu'elle fait beaucoup plus robe de la catégorie robes-je-vais-au-mariage-de-ma-meilleure-amie qu'autre chose...

 

Ce qui m'amène donc à passer un message à toutes mes meilleures amies (qui ne lisent pas ce blog vu qu'elles ne savent pas qu'il existe) :


 

Dites, les filles, ça me ferait plaisir de porter quand même un peu ma nouvelle robe d'assister à votre mariage, alors vous vous mariez quand ??!

Partager cet article
Repost0
19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 14:35

Vous avez peut-être pu déceler dans de précédents billets quelques allusions très fines à tel homme politique ou à tel autre homme politique.


Vous avez peut-être même, à l'occasion, pu y admirer la photographie flatteuse de l'un d'eux.


Pourtant, vous conviendrez que la thématique politique n'est jamais très présente dans les extraits de Ginger.

 
Par parti-pris de neutralité ?

 

Même pas...


A l'issue d'une longue et pénible introspection sur les causes de ce phénomène, il a bien fallu que je me fasse à l'évidence.

 

L'évidence que je me sens davantage l'âme d'une groupie de chanteur à minettes mort électrocuté dans sa salle de bain un 11 mars 1978 que d'un pilier de meeting prêt à applaudir au moindre raclement de gorge d'un présidentiable (mais j'aime aussi Joe Dassin).

 

 

Quoi, mais comment oses-tu tenir un blog où il n'est même pas question des grands problèmes socioéconomiques contemporains à l'heure où la crise ravage la moitié de la planète et la famine l'autre moitié, alors qu'avec un tel moyen de communication entre les mains il est de ton devoir d'échanger sur les enjeux vitaux de la planète? 

 s'insurgerait sans doute Melinda (si bien sûr je l'avais mise au courant de l'existence de ce blog, Dieu m'en garde). 

 

Mais d'une part, Melinda, "échanger sur quelque chose", ça n'est pas français. 

 

Et d'autre part, Melinda, c'est comme ça, tout le monde n'a pas ton sens aigu des priorités planétaires.

 

Mais trêve de lynchage gratuit de Melinda 

 

Je suis bien consciente qu'à la veille de choisir le candidat dont il faudra supporter pendant au moins 5 ans, tous les 1ers janviers, les bons-voeux-de-bonne-année-aux-Français-et-aux-Françaises-au-service-public-et-aussi-aux-PTT, je n'ai de leçons à donner à personne en fait de conscience politique. 

 

Même pas au vendeur de la Fnac qui, lui, ne tient peut-être pas de blog, mais qui accomplit chaque jour un acte politiquement lourd de sens en collant son lot d'étiquettes à 14,99 € sur les DVD du rayon films documentaires 

 

etiquette.jpg

 

Je vous dis à dimanche dans l'isoloir (d'ici-là je vais potasser le contenu de mon enveloppe électorale et décorer aux pastels mes bulletins de vote, et, qui sait, peut-être me découvrirai-je grâce à ça un semblant de conscience politique) ! 

Partager cet article
Repost0
12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 01:03

Comme ça, par curiosité, pour savoir ce qu'il y a derrière la scène (cela pourra me servir si un jour je deviens chanteuse lyrique ou danseuse étoile, et en attendant, cela me fait un sujet de conversation pédant de plus pour briller dans les soirées mondaines).

 
C'était très intéressant.

 

J'ai découvert des énormes hangars où l'on stocke des décors entiers, des ascenseurs monstrueux qui peuvent supporter des charges de plusieurs tonnes, des câbles longs de dizaines de centaines de mètres, des ateliers de menuiserie, de peinture, de couture et même de maquillage, des rideaux en fer de 20 tonnes qui font office de portes coupe-feu et permettent à plusieurs troupes de répéter en même temps sans s'entendre, et même des têtes de taureaux monstrueuses dans un couloir sans fin.

 

Mais ce n'est pas pour vous détailler tout cela que j'écris cet article ; Pat', le guide officiel de l'opéra Bastille, s'en chargera avec bien plus de bonheur que moi !

 

Non, ce dont je voulais vous parler, c'est des gens bizarres qui assistaient à cette visite.

 

Bizarres, pourquoi bizarres ?

 

Parce que, contrairement à moi qui ne connais pas vraiment grand chose à l'opéra, si ce n'est que Wagner, c'est comme Proust, on aime ou on n'aime pas, la plupart des personnes qui étaient là avaient l'air, à entendre certaines de leurs réflexions, particulièrement férues en la matière.

 

Cela se voyait d'ailleurs rien que dans leur tenue : on trouvait pas mal d'associations cheveux longs et mal coiffés - teint blafard - couvre chef d'un autre temps - vieille sacoche rafistolée de partout - pantalon trop court - chaussures venant tout droit du Moyen-Age, qui indiquent en général à coup sûr des personnes passionnées de musique (pardon pour ceux qui se reconnaîtraient à la lecture de cette description, elle n'a rien de mal intentionnée bien au contraire, d'ailleurs j'aime les styles décalés et un de mes amis porte même un chapeau). 

 

Et justement, il y avait cette fille qui a sans doute trouvé que j'avais l'air suffisamment avenante pour m'adresser la parole, et qui a un peu trop vite déduit de ma participation à cette visite une connaissance fouillée de l'art lyrique chez moi (alors que notez qu'on peut très bien visiter les égouts de Paris sans se passionner nécessairement pour les canalisations d'eaux usées). 

 

Elle a donc commencé à me parler des opéras qu'elle rêvait de voir représenter, de ceux qu'elle avait uniquement vus retransmis à la télévision, du programme du Metropolitan Opera par rapport à l'Opéra de Paris, de ses mises en scène préférées, de ses interprètes favoris, des airs les plus difficiles à chanter, de tel chanteur qui en plus d'avoir une voix formidable est extrêmement séduisant... 

 

J'aurais dû lui dire dès le début que si je visitais l'opéra Bastille, cela ne signifiait pas pour autant que j'étais un puits de sciences dans ce domaine, loin de là !

 

A la place, j'ai pris un air très entendu pendant tout le temps où elle me parlait, en faisant de temps à autre : "Ah oui !", "Très vrai !", "Tout à fait d'accord avec toi !", "Bien sûr !", "Effectivement !", "Tu prêches une convaincue !", etc. 

 

Et quand la visite s'est finie, hop, hop, je me suis carapatée jusqu'à la station de métro la plus proche pour être bien sûre qu'elle ne me propose pas d'aller boire un verre de façon à fouiller un peu plus le sujet avec moi... 

 

Pour Garnier, c'est décidé, je fais une annonce avant que la visite ne commence pour bien prévenir tout le monde que je n'y connais absolument rien !

 

 

visite-Bastille.jpg

Partager cet article
Repost0
9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 18:27

... eh bien, en fait, c'est peut-être pas pour demain.

 

Vous vous souvenez que les membres de la très digne et très respectable Profession (notez le "P" majuscule) à laquelle j'appartiens ont été, il y a peu, consultés sur ce point, dans le cadre d'un questionnaire pré-élections présidentielles ?

 

J'espère que oui, parce que sinon, cela signifierait que vous ne suivez pas régulièrement ce blog, ce qui serait infiniment dommage pour votre développement personnel...

 

Mais bon, en gros, il s'agissait de mieux cerner les attentes spécifiques de la Profession, pour en aviser ensuite les différents candidats à la Présidentielle, en les mettant chacun en demeure de dire si oui ou non, ils comptent faire quelque chose pour nous, et que sinon, bah c'est pas grave, on votera pour quelqu'un d'autre (par exemple Jacques Cheminade). 

 

Voià un exemple-type dont on peut s'inspirer pour ce genre de courrier : 

 

Bonjour, 

 

Dans le cadre de la lutte contre la misère humaine et la pauvreté, la Profession voudrait que des moules-frites soient servies tous les mercredis midi au restaurant d'entreprise, et qu'une fois par mois, ce plat soit gratuit.

 

Que comptez-vous faire pour cela si vous êtes élu ? 

 

Nous envoyons ce même courrier à chacun des candidats à la Présidentielle, pour créer une saine émulation entre vous, ce qui devrait rendre ces élections un peu plus intéressantes, parce que, pour l'instant, entre nous, c'est un peu poussif - poussif

 

En vous remerciant,

 

La Profession

 

C'est juste un exemple, bien sûr. 

 

Mais pour revenir à notre question : Etes-vous favorable à la création d'un statut de "réfugiés climatiques" ?, sachez simplement qu'une grosse masse de 47 % des votants a déclaré que NON, 26 % des personnes restantes ayant, quant à elle, manifesté le plus profond désintérêt sur ce point en s'abstenant purement et simplement de prendre position (case "ne se prononce" pas cochée).

 

Ce qui explique que, dans la synthèse accompagnant les résultats de cette consultation, il soit pudiquement indiqué que : "Certains sujets comme le statut des réfugiés climatiques restent dans le débat". 

 

Mais réveillez-vous les amis, on va aller où, nous, si un gros typhon vient raser la moitié de la France ?

 

Vous pensez vraiment qu'on nous accueillera à bras ouverts en Corse juste par reconnaissance pour les 15 millions de touristes qui viennent chaque année polluer les plages (oui, je sais, la Corse est en France, mais moi je parle de la France continentale, ceci dit, si ça vous gêne, vous pouvez aussi remplacer par la Sardaigne) ??!

 

A force de se croire invulnérable... 

Partager cet article
Repost0
7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 00:50

... c'est sans doute que vous n'êtes pas trop allergique au concept de blog. 

 

Parce qu'à moins de travailler à une étude consacrée au lien entre blogging et dégénerescence cérébrale, ou à moins d'avoir été séquestré par un horrible gang qui, connaissant votre aversion pour les blogs, vous force à en lire jusqu'à ce que vous craquiez et que vous livriez enfin votre numéro de carte bancaire (dans un spasme de douleur), votre présence sur l'un des quelques millions de blogs existant à travers le monde (mais non des moindres), démontre a priori une tolérance minimum de votre part quant à ce vecteur d'expression. 

 

Pourquoi je vous dis cela ? 

 

Parce que, justement, aussi bizarre que cela puisse paraître, tout le monde n'est pas comme vous. 

 

Et n'allez surtout pas croire que les gens qui ont des réticences en matière de blogs se comptent sur les doigts d'une main et qu'il est donc fort probable que vous n'en croisiez jamais un seul de toute votre vie, vu que la population mondiale s'élève à environ 7 milliards d'individus, ce qui correspond à un peu plus d' 1 400 000 000 doigts de la main.

 

Des gens qui ont des péjugés tenaces sur les blogs, il y en a un peu partout en réalité, y compris autour de vous. 

 

C'est peut-être votre grande tante, votre boulanger, votre concierge, votre patron, votre banquier...

 

Et c'est peut-être même l'un de vos amis !

 

Moi, c'est en tout cas ce que j'ai découvert il y a quelques jours à peine, à l'occasion d'une discussion avec mon amie Mary

 

Mary, c'est une fille assez chouette qui commence toujours par vous demander : "Alors, quoi de neuf ?" - ce à quoi vous ne savez jamais trop que répondre parce que, en 15 jours que vous ne l'avez pas vue, il ne s'est pas forcément passé énormément de trucs vraiment neufs dans votre vie -, qui est très vive, mais très classe aussi, et dont, globalement, toutes les filles peuvent être légitimement un peu jalouses (parce que je ne vous ai pas précisé qu'en plus elle est très jolie).

 

Et, détail qui a son importance, Mary ignore que je tiens un blog.

 

Pour achever les présentations, je dois aussi ajouter qu'à partir de septembre prochain, Mary ne sera malheureusement plus à Paris pour clamer haut et fort, avec moi, à qui veut l'entendre, que les Demoiselles de Rochefort, c'est quand même un film qu'on ne peut pas s'empêcher d'aimer, puisqu'à cette date, elle aura rejoint un lointain pays nordique où le soleil se lève à 13h pour se coucher à 16h (mais il paraît que les gens ne sont pas dépressifs). 

 

Et elle évoquait justement son prochain départ, pour me confier qu'elle redoutait un peu de se retrouver toute seule au début, et de n'avoir personne avec qui discuter de sa journée, des gens bizarres qu'elle aura croisés, des bourdes qu'elle aura faites, etc. 

 

Et c'est là que je lui ai demandé, l'air un peu sérieux mais pas trop quand même :

 

Et pourquoi ne pas tenir un blog, Mary ? 


Un blog ?!!! Ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah... m'a-t-elle répondu en manquant de s'étrangler de rire.

 

Je lui aurais suggéré de se balader en pleine rue avec un abat jour à pois roses et bleus sur la tête, sa réaction n'aurait sans doute pas été tellement différente. 

 

... ah ah ah ah ah ah ah ah  ah ah ah ah !!! (vous noterez la nuance de mépris dans l'accumulation des "ah"). 

 

C'est comme ça que je me suis rendu compte que tout le monde, dans mon entourage proche, ne portait pas nécessairement les blogs en très haute estime.

 

Et, croyez le ou pas, je me suis abstenue de révéler à Mary l'existence de mon blog...

 

En fait, je crois que j'attendrai tranquillement le jour où elle aura une extinction de voix pour lui en toucher deux mots !

 

 

quoi-de-neuf.jpg

Partager cet article
Repost0
3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 00:38

Et puis en fait non. 

 

Nous devions nous réunir ce dimanche midi pour fêter l'anniversaire de quelqu'un de très proche familialement qui nous a élevés pendant de longues et pénibles années pour atteindre un résultat somme toute assez décevant (mais je ne peux pas en dire plus), et, étant arrivée la veille, j'avais prévu d'aller chercher mon frère au train, sur les coups de 11h (oui, celui qui a déjà vécu une faille spatio-temporelle, c'est bien cela). 

 

Sauf qu'étant assez enrhumée (triste histoire), me voilà contrainte - bien à contre coeur, soyez-en persuadés - de renoncer à ce généreux projet...

 

Je me décide donc à téléphoner à mon frère, un peu avant l'heure fixée, pour le prévenir que plutôt que de risquer une méchante pneumonie, exposée en pleins vents, sur le quai, il est préférable que je reste au chaud, et qu'il est donc inutile de m'attendre une fois le train arrivé, puisque - si vous avez bien suivi - je ne serai pas là. 

 

1ère tentative : 5 coups dans le vide puis répondeur. 


2ème tentative, je persiste mais tombe directement sur le répondeur. 


3ème tentative, je ne me décourage pas : 3 coups dans le vide, puis voix assez embrumée qui me fait "Ah mince, quel boulet, je ne me suis pas réveillé !".

 

Avec votre vivacité d'esprit, vous avez déjà compris qu'il s'agissait évidemment d'un magnifique poisson d'avril grand comme une baleine boréale, et qu'en fait, le frère en question était négligemment installé dans son compartiment, un livre à la main, son téléphone portable dans l'autre, sur le point d'arriver à destination.

 

Mais moi, bien sûr, je n'avais pas encore fait le lien (je travaille beaucoup en ce moment...) :

 

"Ah oui, effectivement, c'est assez boulet de ta part ça !". 

 

Heureusement, je n'ai pas perdu la face trop longtemps puisque par chance, Maman était là, non loin de moi - Maman qui d'habitude constitue pourtant l'un des meilleurs publics qui soit en matière de poissons d'avril ("Ah bon, tu t'es trompée d'avion, tu es à Papeete ?", "C'est vrai, tu participes à une épreuve de saut en hauteur avec Mimie Mathy ?") - pour me souffler:

 

"Mais c'est un poisson d'avril d'avril Ginger, voyons !"

 

"Ah ah ah, le bon poisson d'avril, Maman a raison, mais bravo c'est excellent, non vraiment !" m'empressais-je alors de rétorquer au téléphone avec si peu de naturel qu'on devait se rendre compte à des kilomètres que j'étais diablement mortifiée de m'être ainsi laissée prendre au piège comme une débutante, une année de plus. 

 

Et là, réponse de l'intéressé :"J'aimerais bien, mais malheureusement c'est vrai, je suis encore dans mon lit, mon réveil n'a pas sonné...

 

Et effectivement, il n'est pas arrivé dans le quart d'heure suivant, mon frère, mais plutôt 2 bonnes heures plus tard, le temps de rater de justesse le train de midi, et en prime l'apéritif et le début du déjeuner (excellent d'ailleurs). 

 

Tout ça pour dire que le champion du 1er avril 2012, c'est définitivement le réveil de mon frère qui, pendant toute une année, sans se lasser, s'est appliqué jour après jour à très bien fonctionner, de façon à endormir totalement sa vigilance à la date fatidique et à s'assurer ainsi du succès de sa petite farce.

 

Chapeau le réveil, vraiment !

 

reveil.jpg

Partager cet article
Repost0
27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 00:51

... mais il y a certaines choses qui suscitent chez moi des réactions totalement irrationnelles et potentiellement autodestructrices. 

 

En général, il s'agit de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un formulaire du genre de celui que les Impôts vous glissent dans votre boîte aux lettres (comme si on n'avait pas déjà suffisamment de publicités), que vous devez remplir vous-mêmes parce que, visiblement, ils n'ont pas assez de personnel, et renvoyer à vos frais avant telle date dernier délai parce que voilà, c'est comme ça. 

 

Et, bien sûr, à un moment donné, dans le déroulement des opérations, il vous faut inscrire tout un tas de chiffres un peu partout dans des cases...

 

Ce n'est pas que je n'aime pas les chiffres en soi - j'apprécie plutôt pas mal les chiffres en bougies d'anniversaire par exemple - mais je n'aime pas trop les manier, voilà tout. 

 

C'est peut-être d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai passé un bac L (même si dans les soirées mondaines, je prèfère dire que non, non, c'est plutôt mon amour débordant pour la littérature et le genre humain - les 7 heures de philo, évidemment - qui m'ont fait renoncer à la voie scientifique). 

 

Toujours est-il qu'il m'arrive de drôles de choses lorsque je reçois l'une de ces grandes enveloppes bleues nuit opaques, trop connues pour être honnêtes : 

 

- phase n° 1 : je prends l'enveloppe, je la mets très loin de mes yeux, en général sous une pile grosse pile de livres, et je me dis que j'aurai bien le temps de m'en occuper plus tard. 

C'est une période où je sors pas mal en général (sauts à l'élastique, raids en milieu hostile...) pour essayer d'oublier ce qui m'attend sous la pile (mais ça marche moyennement bien). 

 

- phase n° 2 : 3 semaines avant la date butoire, je me décide à sortir du bout des doigts mon enveloppe de dessous la pile et je l'ouvre. Là, en y jettant un rapide coup d'oeil, je me dis qu'il y a quand même beaucoup de choses incompréhensibles, et que tout ça va me demander encore un drôle de travail. 

Je laisse reposer sur mon bureau et je continue à sortir. Par contre, j'y pense de plus en plus (et c'est très désagréable).

 

- phase n° 3 : 1 semaine avant la date butoire, je profite d'un moment perdu pour m'installer à mon bureau et je commence à remplir mon formulaire pendant bien 5 minutes. Mais juste les cases faciles. Je me dis que pour les autres, j'y verrai sans doute plus clair le lendemain. 

Je retourne illico à mes sorties. Assez souvent, l'image de ma déclaration aux rubriques à moitié complétées surgit à mon esprit (ce qui me vaut quelques bouffées d'angoisse modérément sympathiques).  

 

- phase n° 4 : 3 jours avant la date butoire, PANIQUE A BORD, je me souviens que je suis totalement nulle en chiffres, que peut-être je n'arriverai jamais à venir à bout de ma déclaration et je me maudis d'avoir tant traîné à m'y mettre. 

Je suspends mes sorties, je tire un trait sur ma vie sociale et je consacre mes soirées à des plongées en apnée cauchemardesques dans le petit monde du fisc.

 

- phase n° 5 :  24 heures à 1 heure avant la date butoire, OUF, par miracle, j'ai réussi, je poste ce vilain formulaire et je goûte au bonheur sans mélange de ne plus avoir à penser à tout ça (du moins, c'est comme ça que tout s'est toujours terminé jusque là).

Je sors pour fêter ça avant de retourner à une vie normale (enfin).

 

J'ai revécu à peu près chacune de ces étapes ces derniers jours, à l'occasion de la mise en ordre de ma comptabilité professionnelle et de la préparation de ma déclaration 2035 (oui, on me dit souvent que j'ai des activités qui font rêver !), et tout ce que je peux vous dire d'intéressant sur le sujet, c'est que la procrastination fiscale, c'est une maladie nerveusement assez épuisante...

Partager cet article
Repost0

Qui Je Suis ?

  • : Extraits de Ginger
  • : Vous êtes sûr que vous voulez le savoir ? Je n'ai ni super-pouvoirs, ni incroyable talent. Je ressemble sans doute à beaucoup d'autres filles blondes aux yeux bleus, à cela près, peut-être, qu'elles n'ont pas encore forcément osé consigner dans un blog à la fois superficiel et parfaitement inutile ces multiples anecdotes qui composent leur quotidien et les pensées baroques qu'elles leur inspirent. A raison... ?
  • Contact

Profil

  • Ginger

Recherche