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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 07:30

 

Hier matin, comme il m'arrive de le faire environ une fois tous les 15 jours, j'ai pris le temps de relever mon courrier. 

 

Relevé bancaire. Billets de train. Carte postale d'Ardèche de Béa. Publicité pour des sushis.

 

Rien que du très classique. 

 

Et puis, et puis, dissimulé au fond de ma boîte aux lettres...

 

Mon premier courrier Damart.  

 

Damart.jpg

 

Je sais bien que j'ai un an de plus que l'an dernier, deux ans de plus qu'il y a deux ans et même dix ans de plus qu'il y a dix ans. 

 

Mais je n'imaginais pas que Damart serait déjà au courant...

 

Qui m'a dénoncée ??!

 

Robe-de-chambre.jpg

Allez, une petite robe de chambre molleton polaire antiboulochage ?


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11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 07:30

Je ne sais pas si vous les avez testés mais il existe dans la vie différents moyens d'inciter fortement les gens à lever le camp de votre canapé (clic-clac en ce qui me concerne). 


Pêle-mêle, je citerai : 

1) les mettre à contribution pour des tâches domestiques réputées ingrates (curetage de WC, catalyse du four, siphonnage de la baignoire),

2) dénigrer de façon systématique les différents éléments de leur environnement (logement, voiture, travail, destination de vacances),

3) leur dresser la liste exhaustive de leurs imperfections morales et de leurs tares physiques, 

4) faire de même à l'égard de leur entourage familial et amical,

5) balancer leurs affaires par la fenêtre,

6) mettre le feu aux vêtements qu'ils portent.

Tous ces exemples ont en commun d'installer assez vite la personne concernée dans une situation relativement inconfortable qui fera très rapidement naître chez elle le désir de vous quitter illico. 

Ce qui peut s'avérer très pratique si vous trouvez sa compagnie ennuyeuse ou tout simplement embarrassante parce que vous avez mieux à faire à cet instant (regarder votre dvd des meilleurs épisodes de La petite maison dans la prairie, cuisiner un gâteau pour la fête des voisins, écrire une poésie en hommage aux pigeons des jardins publics).

Overblog a bien compris la méthode. 

A force d'avoir de plus en plus de gens sur sa plateforme de blogs, il a pensé qu'un peu de solitude ne pourrait pas lui faire de mal. 

Alors, un beau matin du mois de juillet - le 31 juillet très exactement - il m'a envoyé, comme à des tas d'autres blogueurs, un mail en m'annonçant que : 

"Pour continuer de vous fournir un espace d’expression libre, gratuit et facile d’accès, votre blog extraitsdeginger.over-blog.com intégrera prochainement quelques espaces publicitaires".

Quand j'ai lu ça je me suis dit que Pfffiou, moi qui avais choisi cette plateforme parce qu'elle offrait la possibilité d'avoir un blog avec uniquement du contenu éditorial, c'était bien ma veine...

Mais je m'étais peu à peu habituée, pendant le mois d'août où je ne disposais que du minimum du minimum de la connexion internet, à l'idée que désormais je trouverais sur ma page d'accueil un ou deux discrets encarts publicitaires pour des collants dim ou autres produits superficiels dénués de tout lien avec le contenu de mon blog (enfin presque...). 

Naïve que j'étais ! 

Ce n'est pas un ou deux discrets encarts publicitaire que j'ai aperçus en me connectant. 

Non, c'est tout un déluge de bannières lumineuses clignotantes de toutes les tailles et évoluant dans tous les sens, d'une esthétique absolument infâme, qui s'est tout à coup affiché sur mon écran. 

Encore une chance qu'Overblog ait jugé mes articles suffisamment intéressants pour ne pas en mettre directement sur le texte... 

En tout cas pas pour l'instant. 

Bref, Overblog, je t'en informe officiellement : j'ai compris le message. 

Et j'en tire toutes les conclusions qui s'imposent. 

Je ne traînerai plus trop longtemps sur ta plateforme malgré les liens qui nous ont unis ces dernières années, toi et moi, et que je croyais sacrés à tes yeux (c'est en tout cas à peu près le discours que tu m'avais tenu dans ton message de bienvenue). 

Je me suis trompée, c'est vrai. 

Mais je ne compte pas rester dans l'erreur plus longtemps. 

Laisse-moi juste le temps de trouver une nouvelle plateforme de blogs - sans publicité obligatoire - assez charitable pour bien vouloir m'accueillir au pied levé, et tu pourras vanter les qualités de la société de consommation ailleurs. 

Parce qu'il faut quand même pas pousser mémé.

Et dans l'intervalle, cher lecteur, si toi aussi tu as du mal à supporter l'agression visuelle dont mon blog est devenu le théâtre, je t'invite à télécharger le logiciel ADBLOCK qui te permettra en quelques astucieux clics de supprimer efficacement cette pollution publicitaire. 

Parce qu'il faut quand même pas pousser mémé. 

orties.jpeg
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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 17:53

Vous l'ignoriez sans doute, mais tout ce mois d'août j'étais en vacances.


Je n'en ai rien dit sur ce blog parce que je l'avais un peu laissé à l'abandon parce que j'aime rester discrète.


Et surtout parce que je ne voulais pas totalement désespérer ceux de mes valeureux lecteurs qui avaient décidé de poser leurs congés en juillet pour reprendre le travail juste au moment où tous leurs collègues/relations/amis/famille quitteraient leurs bureaux en poussant des hurlements de joie, les bras levés vers le ciel, avec la même rapidité que s'ils étaient poursuivis par un chasseur psychopathe désireux de s'exercer sur eux au tir au pigeon.


Parce que, oui, c'est bien connu, le travail est un facteur d'épanouissement de l'Homme.


(relire cette phrase autant de fois qu'il est besoin pour s'en convaincre)


Bref, je suis partie en vacances tout le mois d'août.


Et comme les meilleurs choses ont une fin, j'en suis revenue lorsque les toscans de son funeste 31e jour ont résonné.


(j'ai aussi pas mal bossé la poésie pendant l'été)


La particularité, c'est que, cette année, je suis partie sans mon ordinateur.


Celui qui était blanc à l'origine et qui est jaune maintenant, dont le clavier révèle une propreté très douteuse, et depuis lequel je m'occupe tout à la fois de mon blog, de déclarer mes impôts et aussi de dossiers dits professionnels (enfin pas trop souvent). 


A mon retour, lorsque j'ai mis un pied chez moi, j'ai soigneusement évité de laisser mon regard s'arrêter sur lui.


Je devinais bien le petit air narquois avec lequel il me contemplait, débarquant sur le pas de la porte avec mon sac de randonnée trois fois plus gros que moi, mes chaussures immondes de randonnée Ketchua aux pieds, mon chapeau de paille à la main et tout un lot de coups de soleil un peu partout.


Je savais pertinemment qu'à cet instant il ricanait en se disant que je ne pourrais plus l'esquiver davantage.


J'ai fait comme si de rien n'était.


J'ai posé mes affaires.


J'ai regardé si tout était en ordre chez moi.


Pas de fuite d'eau sous le lavabo, les WC, l'évier, le frigidaire.


Pas de départ de feu dans mon four ou au niveau de mes plaques de cuisson.


Pas de dispartion de rivières de diamants, de manuscrits étrusques ou de tableaux de maître (normal, je n'en ai pas).


J'ai défait mes affaires.


Je les ai rangées.


J'ai lancé une machine.


J'ai ouvert un paquet de gaufrettes au chocolat.


Je me suis assise sur mon clic-clac.


J'ai terminé mon paquet de gaufrettes au chocolat.


Et puis je me suis résolue à l'idée que ça y est, j'avais épuisé toutes les possibilités d'échapper au tête-à-tête avec mon ordinateur, qu'il ne me restait plus qu'à prendre mon courage à deux mains et à faire face.


Je l'ai ouvert en faisant semblant de ne pas voir son air moqueur.


Après avoir pris un cocktail de tranxene et de butagaz, je me suis connectée à ma messagerie.


C'est là que, commme je m'y attendais, j'ai découvert mes 95876 mails non lus.


J'ai été forte, je n'ai même pas pleuré. 


J'ai juste regretté le temps où la correspondance se faisait seulement par lettres et où on les acheminait par cheval en 6 mois - 1 an (dans le meilleur des cas).

 

Les gens devaient réfléchir à deux fois avant d'envoyer leur courrier...


J'aurais pu aller plus loin et regretter le temps où l'on ne partait pas en vacances puisque l'on n'en avait pas. 


Mais c'est bizarre, je ne sais pas pourquoi, en fait non. 

 

 

Pigeon-voyageur.jpeg

Cette année, personne n'a pensé à m'envoyer un pigeon voyageur, c'est toujours ça de pris.

 

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30 juillet 2014 3 30 /07 /juillet /2014 07:30

 

Hier, je me suis rendue auprès de l'une des entreprises pour lesquelles je travaille régulièrement depuis un peu plus d'un an déjà.

 

La-bas, parmi l'armada d'employés plus ou moins avenants qui en composent l'effectif, il faut savoir que mon interlocuteur privilégié est une secrétaire âgée d'une bonne soixantaine d'années, Liliane, qui travaille à cet endroit depuis tellement longtemps maintenant qu'on dirait presque qu'elle fait partie des murs.

 

N'allez pas me demander comment on peut avoir le sentiment que quelqu'un fait partie des murs, c'est comme ça, ça ne s'explique pas, c'est tout.

 

Mais la particularité absolument fondamentale de cette secrétaire, c'est qu'elle s'est visiblement prise d'affection pour moi.

 

Peut être parce que je suis blonde comme elle l'était, que j'ai les yeux bleus comme elle les a toujours et que j'ai vécu dans la région dont elle est originaire, elle m'accueille souvent de l'air attendri d'une mère qui retrouve dans son jeune enfant un peu de ce qu'elle fût dans sa prime jeunesse.

 

- Elle est très mignonne ta petite robe écossaise, tu sais elle me rappelle celle que je portais quand j'allais au lycée ! (ton maternel, sourire ému)

 

Passons sur le fait qu'il ne s'agit pas du tout d'une robe écossaise - même s'il y a des rayures de différentes couleurs dans différents sens - et que je n'ai plus tout à fait 13 ans.

 

Dieu merci, j'ai suffisamment de recul sur la vie, le monde et la vérité en général pour distinguer une réflexion à la justesse approximative d'une insulte (mais tout juste).

 

- Tu as vraiment un joli blond tu sais, ai-je eu droit la dernière fois que je suis passée rapporter un dossier, ce serait difficile pour un coiffeur de le reproduire avec tes mèches cendrées. Tu aimerais bien garder toujours tes cheveux de cette couleur, je suis sûre !

 

Là, je me suis retrouvée dans la peau de la Ginger de 5 ans devant qui les dames qui entreprenaient sa maman à la sortie de l'école – le cauchemar de tout enfant normalement constitué – prédisaient, telles de grandes prêtresses de l'Athènes antique, qu'un jour elle foncerait à son tour pour devenir aussi châtain terne qu'elles – sous-entendu : qu'elle rentre dans le rang elle aussi !

 

Je croyais qu'allègrement passée la période de ma petite enfance, ce temps était définitivement révolu. 

 

Mais en fait non, point du tout.

 

Non, puisque même si je n'ai plus tout à fait 5 ans, Liliane arrive malgré tout à discerner encore chez moi, de façon apparemment très nette, le côté poupin et naïf qui me serait resté de ces lointaines années...

 

- Tu as les sourcils très clairs aussi, un peu comme moi, a-t-elle ajouté tout en ôtant ses lunettes pour que je puisse les admirer.

 

Je les ai regardés, et c'était vrai.

 

Ils sont effectivement très clairs. 

 

D'ailleurs on ne les voit quasiment pas. 

 

Et puis, sans même le chercher, mes yeux se sont tout à coup trouvés irrésistiblement attirés juste un peu plus bas, au niveau de ses paupières.

 

Et là, qu'ai-je vu ? 

 

Une horrible déclinaison chromatique, alliant un far à paupière grenat bien insistant– sans doute conçu, à l'origine, par un collectif de sécurité routière, pour compléter la panoplie de survie gilet jaune fluo/triangle rouge réfléchissant de l'automobiliste en panne sur la bande d'arrêt d'urgence – et des cils habillés d'un bleu roi massif, frôlant le bleu de Chartres mais quand même pas tout à fait (dommage).

 

In petto, je me suis évidemment fait la réflexion qu'on pouvait très bien avoir des sourcils blonds et  rater totalement son maquillage.

 

Et je n'ai pas manqué, dans la foulée, de me féliciter du suprême bon goût de mon discret far a paupière rose et de mon léger mascara brun...

 

Mais il ne m'a pas fallu trop longtemps pour me rendre compte qu'en fait, tout le monde ne l'appréciait pas autant que moi. 

 

Je l'ai compris nettement lorsque Liliane a ajouté : 

 

- Tu sais, tu devrais mettre un peu de far à paupière et de mascara, ça souligne quand même le regard, surtout quand on a une peau claire et des cils blonds comme nous !

 

A cet instant, laissant de côté toute réaction d'amour propre relativement au fait que j'arrive à me maquiller sans même que cela se voie, je me suis imaginée avec le même maquillage que Liliane.

 

Ou plutôt, j'ai essayé de m'imaginer avec le même maquillage que Liliane

 

Mais avant que mon esprit ne parvienne à une telle image, j'avais déposé mon dossier dans l'étagère prévue à cet effet, pris congé de Liliane, passé le sas de sortie de l'entreprise et couru comme jamais jusqu'à la pharmacie la plus proche pour me bourrer de psychotropes. 

 

Que mon maquillage ne se voie pas, c'est une chose. 

 

Mais que l'on suscite chez moi des visions horrifiques dont je suis le point central, c'est juste une forme de torture mentale hautement destructrice...

 

La prochaine fois que je retournerai voir Liliane, je m'arrangerai pour discuter de la pluie et du beau temps. 

 

Les risques de dérapage sont quand même nettement mois grands.

 

Bureau.jpeg

Pffiou... ce temps de rentrée est vraiment déprimant, Liliane,

tu crois que ça va s'arrêter quand ?!!

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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 11:00

Avez-vous déjà croisé une personne qui s'est tout à coup prise d'un véritable engouement à votre égard ?

 

Un jour que vous errez à une soirée où vous ne connaissez pas grand monde, vous tombez sur elle.

 

Comme elle est plutôt bavarde, vous arrêtez temporairement de vous bourrer de pistaches (pour passer le temps et vous donner une contenance), et vous vous mettez à discuter avec elle.

 

Dans la conversation, vous lui dites que vous allez le lendemain à tel endroit.

 

Le lendemain, vous l'y retrouvez.

 

Vous vous abstenez prudemment de décrocher à son appel du surlendemain (point trop n'en faut).

 

Qu'à cela ne tienne, loin de se décourager, elle décide de vous relancer une bonne centaine de fois.

 

Lorsque vous craquez enfin, sans vous laisser le temps de lui expliquer que vous aimeriez bien retrouver la maîtrise de votre téléphone, elle vous propose d'aller lundi au cinéma, mardi dans un pub irlandais, mercredi dans un restaurant chinois, jeudi au théâtre, et vendredi de partir tout le week-end en camping à Honfleur.

 

Là-bas, sous la tente, l'esprit engourdi par le vacarme d'une pluie battante et les -10 degrés saisonniers (la scène se situe au cours d'un week-end prolongé de la fin du mois de mai), elle finit par vous planifier vos vacances et - ô surprise - vous découvrez que vous les passerez au même endroit que les siennes (vous aurez même droit, en bonus, à un crochet par le Périgord pour passer voir Tante Jeanne, Oncle Gérard et leur adorable roquet).

 

Elle vous aime tant qu'elle est prête à dévorer votre temps, votre vie et finalement tout ce que vous êtes.

 

Dieu merci, c'est une expérience à laquelle je n'ai encore jamais été confrontée - sans doute rapport au fait que je fais peur aux gens depuis que je prends en photo toutes les bouches d'égout que je croise sur mon chemin en marchant en canard.

 

Mais tout le monde n'a pas nécessairement ce bonheur. 

 

Tenez, par exemple, Monsieur Nounours, je ne pense pas qu'il avait prévu qu'il ferait un jour l'objet de débordements d'affection tels qu'il en perdrait un bras !


  Monsieur-Nounours-2.jpg

Il n'y pas que dans Toy Story que la vie est difficile pour les ours en peluche...

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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 07:30

 

Cela m'est d'abord arrivé il y a à peine 2 mois avec l'annonce du mariage de Zo et FK pour mai 2015 (oui, les fameux poseurs de lapins). 

 

Et puis cela s'est reproduit il y a tout juste 2 jours avec l'annonce par Fleur d'un heureux évènement pour novembre prochain. 

 

A chaque fois, j'avais sorti mes verres ballon (en cristal) 

 

Et à chaque fois, juste avant ces fameuses annonces, je les avais consciensieusement remplis de vin.

 

(On ne dira pas qu'on boit peu chez Ginger) (mal, peut-être, mais peu, non). 

 

Sauf qu'à chaque fois, les détenteurs de ces nouvelles - appelons-les les nouvelleurs pour l'occasion - sans se contenter de faire leur effet d'annonce en attirant très habilement à eux, vous aurez remarqué, le centre la conversation, ont trouvé le moyen de sortir carrément de leur chapeau magique une bouteille de champagne.

 

Pourquoi une bouteille de champagne ?

 

D'abord parce qu'ils ont dû présumer qu'ils n'en trouveraient pas nécessairement une chez moi, dans mon frigidaire, qui serait là, tranquilou, à les attendre (les idées reçues...). 

 

Ensuite, parce qu'ils sont si conformistes qu'ils n'envisagent pas de balancer un scoop de ce genre sans se plier dans la foulée à ce vieil usage complètement old school qu'au fond tout le monde déteste : trinquer à l'heureuse nouvelle.

 

Sauf que, dans tout ça, qui est obligée d'aller sortir ses flûtes (en cristal) en plus de ses verres ballon (en cristal) ? 

 

Et qui a le double de vaisselle le lendemain et doit descendre le cadavre d'une bouteille de champagne (plus lourde qu'une bouteille de vin) jusqu'au local à poubelles de son immeuble au péril de sa vie (Dieu sait ce qu'on peut trouver dans un local à poubelles) ?

 

C'est Ginger. 

 

Alors, une bonne fois pour toute, je voudrais dire à la Terre entière que lorsqu'on fête une nouvelle, c'est bien si on peut éviter d'occasionner toute une foule de désagréments à une personne qui n'a rien à voir là-dedans. 

 

Et si ça paraît trop compliqué, alors c'est encore mieux de s'abstenir de la fêter.

 

Je ne dis pas ça parce que je suis aigrie. 

 

Non, c'est juste une question de respect. 

 

Nouvelle.jpg

Et je ne vous parle même pas des femmes enceintes

qui n'hésitent pas à boire au moins 2ml d'alcool...

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6 mai 2014 2 06 /05 /mai /2014 07:30

 

Il n'y a pas si longtemps, je vous avais parlé de mon filleul de 6 ans.

 

Oui, celui qui, avec ses légos, au lieu de construire de jolies maisons colorées avec cheminée en briques et fleurs aux fenêtres, s'était lancé dans une surprenante réalisation mêlant tout un amas de tuyaux et d'engrenages au milieu desquels l'homme-légo faisait tristement figure de playmobil dans un évier.

 

Usant de mes capacités d'analyse hors normes, j'avais vite compris que derrière toute l'anarchie de cette oeuvre, se dissimulait en réalité le profond malaise d'un enfant de grande section de maternelle, face à une société sans avenir, tout juste bonne à lui attribuer un numéro de sécurité sociale et vas-y-débrouille-toi-mon-gars (chômage, divorce, déclarations fiscales, stations vélib vides, j'en passe et des meilleures...). 

 

Si je vous faisais part, alors, de ma vive inquiétude quant à l'équilibre psychologique de cette classe d'âge, j'ignorais encore l'étendue du problème. 

 

Car ce ne sont pas seulement les enfants de grande section qui sont concernés par ce phénomène. 

 

Cela commence en fait bien plus tôt. 

 

Au moins dès la petite section. 

 

Mon neveu de 4 ans tout juste m'a présenté ce week-end son dernier dessin. 

 

Une sorte de triptyque biscornu et monochrome, représentant... 

 

… non, pas une maison avec cheminée en briques et fleurs aux fenêtres.

 

… mais, oui, un échafaudage.

 

Echafaudage.JPG

 

Un échafaudage parfaitement étouffant, enfermant, je dirais même claustrophobant.

 

Un échafaudage qui avale les hommes dans un dédale d'armatures rectilignes, tant verticales qu'horizontales (pas de jaloux), au sein desquelles ils se trouvent condamnés à percer des trous pour l'éternité (du moins jusqu'à leur mort). 

 

zoom1Zoom3bis.jpg zoom2.jpg

 

Comme si quelqu'un les avait séquestrés là, leur avait remis une perceuse entre les mains, et leur avait donné l'ordre de percer, percer, percer, percer et encore percer, en les avertissant que si jamais ils s'arrêtent, la micro-bombe qui leur a été implantée au niveau de l'hypophyse pendant leur sommeil explosera. 

 

C'est sans doute dû à la tension nerveuse créée chez chacun de ces personnages par une telle situation, mais, je ne sais pas si vous avez remarqué, ils ne communiquent pas du tout les uns avec les autres. 

 

Chacun se trouve dans son coin, occupé à percer sans relâche, sans même paraître se rendre compte qu'il n'est pas seul à percer. 

 

Pas de soleil à l'horizon, du fer partout et des tas de petits trous dans le fer. 

 

Quand mon neveu m'a montré ce dessin, je l'ai regardé et j'ai compris qu'à son jeune âge, il savait déjà. 

 

Il savait déjà pour cette grande prison qu'est le monde, pour ces gens qui gravitent autour de nous et qui ne sont que des étrangers, pour ce lot de devoirs et d'obligations qui nous retiennent indéfiniment captifs.

 

J'ai compris que les aventures de Bob l'éponge et les albums de Babar, c'était déjà du passé. 

 

Que les étoiles scintillantes et les happy-ends appartenaient à un temps révolu. 

 

Que dorénavant, il n'y aurait plus que des récits bien noirâtres et boueux du style Sartre, Camus, Zola, Céline, pourquoi pas Maupassant aussi, qui pourraient lui évoquer quelque chose. 

 

Enfin, je m'avance peut-être un peu sur ce dernier point...

 

Nous n'en sommes sans doute pas encore tout à fait là.

 

Après tout, mon neveu n'a que 4 ans et, à ma connaissance, il ne lit pas encore de livres sans images !

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4 avril 2014 5 04 /04 /avril /2014 07:30

 

Vous le savez, il y a des départs dont on ne revient pas.

 

On a tous un jour laissé derrière nous, parfois sans tellement s'en rendre compte sur le coup, une maison de vacances, une chambre d'étudiant, un ami d'enfance, une grand-mère chérie...

 

On part, la porte se referme.

 

Pour la dernière fois.

 

Mais ça, on ne l'a pas encore compris.

 

Accaparé par les pensées du moment, on ne réalise pas que cet instant précis signe une séparation définitive et qu'aucun retour ne sera plus jamais possible...

 

Et puis, dans d'autres circonstances, au contraire, il y a comme un étrange pressentiment de ce que, ça y est, c'est fini.

 

Vous claquez la porte et vous ressentez tout à coup ce douloureux pincement au coeur.

 

Vous vous arrêtez une seconde sur le palier, comme pour mieux vous concentrer sur le tournant qu'est peut-être en train de prendre à cet instant votre vie et pour le garder gravé à jamais dans votre mémoire, juste pour le cas où... 

 

Il y a six mois, lorsque j'ai quitté mon studio en emportant mon ficus dans mon panier à pique-nique, pour le confier au service de rempottage familial, je ne me doutais pas qu'il s'ensuivrait une séparation qui n'a, à ce jour, toujours pas pris fin.

 

Ce matin, lorsque j'ai quitté mon studio en emportant ma plante grasse dans mon sac Monoprix, pour la confier au même service de rempottage familial, je n'ai pu m'empêcher de ressentir un léger pincement au coeur en me demandant si le destin - dans son ironie ô combien cruelle - n'allait pas me frapper une seconde fois dans mes affections végétales....

 

IMG00845-20140328-0947.jpg

Reviendra ? Reviendra pas ?  Les paris sont ouverts...

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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 07:30

 

Vous vous souvenez (ou peut être non, pas du tout), il y a une semaine je chantais un grand hymne a l'arrivée du printemps, des oiseaux et des terrasses de café, lunettes de soleil - avec antivol - à l'appui.

 

J'étais tellement contente de tout ce débarquement de chaleur et de vitamine D, que si l'on avait organisé un marathon burger size de 56km avec à la clef un parasol et un tube de crème solaire à gagner, j'y aurais sans doute participé.

 

Oui mais ça, c'était il y a une semaine !

 

La Seine a bien coulé sous les ponts depuis.

 

Non pas que la météo ait radicalement changé.

 

Il fait toujours aussi beau, presque aussi doux et même - paraît-il - aussi pollué, ce qui offre l'opportunité inestimable de pouvoir faire ses courses gratuitement au franprix d'à côté en autolib.

 

Non, ce qui a changé, en fait, c'est quelque chose de beaucoup plus personnel.

 

Ne cherchez pas du côté de ma coupe de cheveux ou de la couleur de mes ongles : c'est de l'état de mes pieds dont je veux vous parler.

 

Il y a encore dix jours, j'avais au bout de chaque jambe une excroissance bien mignonne, quasi parfaitement régulière, bref très bien sous tous rapports.

 

Et puis le soleil est arrivé, j'ai décidé que les collants appartenaient à un sombre passage de ma vie (l'hiver), j'ai pris la centaine de paires qui se battent chaque jour pour m'accompagner dans mes sorties, et je les ai jetées à la poubelle.

 

Mes jambes nues et moi, après avoir ainsi fait table rase du passé, avons alors opté pour des escarpins vernis couleur taupe, histoire d'accueillir le soleil comme il se devait, avec tenue et ambition.

 

Et comme il faisait très beau - vous l'aurez compris - je me suis consienscieusement balladée toute la journée : quais de la Seine, champ de Mars, quais de la Seine, Invalides, quais de la Seine, Louvre, etc. 

 

Vers le milieu de la promenade, mes pieds commençaient certes à tirailler très légèrement.

 

Mais, que voulez vous, j'ai ma dignité de femme et, plutôt que d'avouer que mon choix de chaussures n'était pas judicieux et de les troquer contre la paire de ballerines que j'avais par prudence emportée dans mon sac (juste au cas où un de mes pieds serait tombé, histoire d'éviter le cloche-pied sur un seul talon), j'ai préféré serrer les dents, afficher sans broncher toute la sérénitude de mon sourire et continuer à marcher comme si de rien n'était.

 

De retour chez moi, en fin de soirée, j'ai pu constater que l'intérieur de mes chaussures, au niveau du talon, avait été par endroits repeint en un beau rouge louboutin qui, dès le lendemain, a viré au marronnasse poubelle.

 

Rien de très gênant me direz-vous, ça ne se voit pas quand je les porte.

 

Mais ce qui l'est plus ce sont les stigmates que j'en conserve aux pieds depuis un peu plus d'une semaine.

 

Il m'a fallu remettre (racheter du coup) des collants pour limiter le frottement, chercher les chaussures ayant le meilleur rapport largeur/non-mochitude, investir tout mon livret A dans de l'albuplast, et j'en passe... 

 

Comme toujours dans la vie, les choses se remettent heureusement tout doucement, petit à petit.

 

Tenez, cela fait maintenant depuis trois jours que je ne boîte plus.

 

Et avec un peu de chance, mes cloques auront totalement disparu pour le retour de l'hiver.

 

J'ai hâte ! 

 

chaussures-confortables.jpg

Confort et élégance, mon repérage pour les soldes d'été est fait !

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 07:30

 

N'allez pas croire que je sois une fille totalement évanescente, flottant dans ce monde tel un spationaute en apesanteur à des milliers d'années lumière de son satellite, libre de toute attache. 

 

Non, moi aussi, j'ai une famille. 

 

Bizarre à croire, mais je procède de deux personnes, que nous appellerons pour l'occasion mes parents, qui elles-mêmes procèdent chacune de deux autres personnes, que nous appellerons pour l'occasion leurs parents, et qui - que le monde est surprenant ! - ont eu également d'autres enfants. 

 

Parmi lesquels mon oncle Wolfgang. 

 

Un personnage à la hauteur de son prénom. 

 

Oncle Wolfgang, jusqu'à hier, je ne l'avais pas revu depuis douze longues années. 

 

En fait, depuis le mariage de ma cousine Solange, la fille de Tante Ursule, une espèce de grande perche sans (trop de) personnalité, de six ans mon aînée, qui n'avait rien trouvé de mieux à faire pendant ses vacances de ski de 1ère que de réviser assidument son bac de français (alors que c'est bien connu, on s'y met la veille, ça suffit, le champ lexical de la souffrance dans La Métamorphose, on devrait arriver à le repérer assez vite) (surtout quand le cafard géant n'arrive plus à passer la porte). 

 

Ce mariage, je m'y étais royalement ennuyée, coincée dans mes 16 ans, entre des voisins de table soit plus gamins que moi - au hasard, mon frère et mon cousin qui n'hésitaient pas à quitter l'assistance sans prévenir pour aller jouer à saute-mouton sur la terrasse - soit bien plus à la page que moi - les amis des mariés à qui il arrivait sans doute de s'éloigner de plus de 10 km de la maison familiale sans avoir à prévenir au préalable leurs parents entre 3 et 6 mois à l'avance.

 

Même ma jolie robe rouge ne m'avait pas aidée à me trouver une contenance, et inutile de vous dire que, pour Oncle Wolfgang, derrière ses lunettes de vieil universitaire ranci dont la principale préoccupation est d'essayer par tous les moyens de faire gonfler son compte bancaire, je devais être encore à classer parmi les gamines insignifiantes à qui l'on ne prête pas plus d'attention qu'à la guichetière du péage d'autoroute en plein embouteillage estival bizon futé. 

 

Mais ne croyez pas que je vais m'en plaindre, non, surtout pas !

 

Parce que figurez-vous que douze ans plus tard, ma robe rouge troquée contre une robe noire, une profession en poche et une allure un peu plus "grand fille" (même si tout est relatif), j'ai réalisé que je préférais encore le temps où Oncle Wolfgang semblait ignorer jusqu'à mon existence. 

 

Cela m'épargnait au moins la peine d'être prise à témoin de ses hauts faits. 

 

Tout s'est passé très vite lorsque nous nous sommes revus le week-end dernier...

 

- Ginger, ne le prends pas mal mais je ne t'avais pas reconnue ! a commencé Oncle Wolfgang lorsqu'il s'est rendu compte, trois heures après être arrivé et alors que je m'étais présentée, que, si, si, j'étais bien quelqu'un de la famille. 

 

- C'est normal Oncle Wolfgang, il s'est quand même un peu passé douze ans depuis la dernière fois où nous nous sommes vus, lui ai-je courtoisement répondu (j'étais déjà heureuse de constater qu'il avait retenu mon prénom).

 

- Et alors, raconte-moi un peu ce que tu deviens ! Ton métier te plaît, tu es contente du quartier où tu habites ? a-t-il poursuivi du ton le plus affable du monde. 

 

A ce stade, je me suis dit intérieurement tiens, c'est fou, Oncle Wolfgang a presque l'air sympathique...

 

Un horrible soupçon est alors venu assaillir mon esprit : est-ce qu'en fait je l'aurais jugé de façon radicalement injuste toutes ces années ?

 

Après lui avoir raconté ce que je devenais, plutôt brièvement parce que j'ai un bon sens de la synthèse (dans ce domaine) (je suis beaucoup plus diserte quand il s'agit de discuter des tendances printemps-été en matière de sacs à main), je lui ai demandé à mon tour : 

 

- Et toi, Oncle Wolfgang, tu es content de ta nouvelle installation à Limoges? 

 

C'est lorsqu'il a répondu à ma question que j'ai senti que les choses commençaient à déraper sérieusement et que la nature reprenait peu à peu ses droits comme une vieille bouteille en plastique remonte inévitablement à la surface d'une mare boueuse. 

 

- Eh bien tu sais, lorsque j'ai achevé ma carrière à l'Université, j'ai cherché un endroit de repli, et comme Catherine venait de demander le divorce, évidemment, je ne savais pas quelles ressources il me resterait à l'issue de la procédure. C'est pour ça que je suis allé m'installer à Limoges, ville où les loyers sont les moins chers de France.

 

Tout à coup, je me suis senti une énorme compassion pour Oncle Wolfgang... 

 

Ce n'est déjà pas facile de vivre en étant un gros pingre, mais être prêt à l'avouer, ça veut sans doute dire qu'on est carrément au bout du rouleau. 

 

Surtout lorsque l'on soutient que Limoges est la ville où les loyers sont les moins chers de France, alors que je suis prête à parier que dans le fin fond de la Creuse, on peut trouver des 9m2 très corrects sans pour autant avoir gagné à l'euromillion. 

 

Bref, en dépit de mon émotion, Oncle Wolfgang a poursuivi : 

 

- Tu n'es peut-être pas au courant mais j'ai d'ailleurs demandé l'annulation du mariage devant les autorités religieuses. 

 

- J'en ai eu quelques échos, effectivement... ai-je répondu, me remémorant les nombreuses discussions familiales qui avaient accompagné cette nouvelle improbable. 

 

- Oui, et je n'ai pas bien compris d'ailleurs, tes parents se refusent à témoigner dans le procès devant l'officialité... m'a-t-il lancé du ton d'un martyre supplicié faisant un effort surhumain pour rester digne malgré l'horreur de son calvaire, tout en guettant ma réaction du coin de l'oeil.

 

Là, j'aurais pu lui dire :

 

1) écoute Oncle Wolfgang, ton mariage a quand même durée une bonne trentaine d'années parmi lesquelles une vingtaine au cours desquelles toi et Tante Catherine n'avez pas arrêté de jouer aux tourtereaux transis en écrasant/exploitant autant que vous le pouviez à peu près toutes les personnes de votre entourage, alors s'il te plaît, le coup de l'annulation parce que votre consentement n'était pas libre lorsque vous avez décidé de mutualiser vos défauts à l'âge de 27 ans, ne me le fais pas à moi,

 

2) et surtout, Oncle Wolfgang, évite de me prendre à témoin des prétendues insuffisances de mes propres parents : tu ne le réalises peut-être pas, mais s'attaquer à des personnes proches de son interlocuteur, surtout lorsque c'est pour des motifs infondés, peut s'avérer contreproductif... Mais bon, c'est vrai, à ta décharge, tu as fait tellement le vide autour de toi que tu es sans doute incapable d'imaginer ce que cela peut signifier.

 

En dépit de leur pertinence, j'ai gardé pour moi ces réflexions.

 

Je ne lui ai pas fait le plaisir de répondre que Oui, vraiment, l'attitude de Papa et Maman était impardonnable, qu'ils étaient vraiment des monstres d'égoïsme, et que, dis donc, il allait falloir que je leur parle sérieusement pour qu'ils arrêtent de faire du mal à Oncle Wolfgang qui est si courageux, et qu'ils aillent illico témoigner devant l'officialité de ce que son mariage avec Tante Catherine c'était vraiment n'importnawak. 

 

Je me suis contentée d'un sourire évaporé et d'un mutisme absolu et j'ai trouvé un prétexte dans la seconde pour tourner casaque et disparaître définitivement du champ de nuisances d'Oncle Wolfgang.

 

Mais avec le recul, je ne peux m'empêcher d'être un peu triste... 

 

C'est vrai, s'il faut encore attendre douze ans avant de se revoir, j'ai peur qu'avec ce mode de communication, nous n'arrivions jamais à nouer des liens très étroits.

 

Et c'est dommage parce que j'avais tant de choses à lui dire à Oncle Wolfgang ! 

 

admas

A la grande loterie des oncles, certains ont plus de chance que d'autres...

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  • : Extraits de Ginger
  • : Vous êtes sûr que vous voulez le savoir ? Je n'ai ni super-pouvoirs, ni incroyable talent. Je ressemble sans doute à beaucoup d'autres filles blondes aux yeux bleus, à cela près, peut-être, qu'elles n'ont pas encore forcément osé consigner dans un blog à la fois superficiel et parfaitement inutile ces multiples anecdotes qui composent leur quotidien et les pensées baroques qu'elles leur inspirent. A raison... ?
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