Hop, hop, hop, nouvelle adresse, nouveau design, nouvelle vie... Overblog est mort, vive Blogger !
Les Extraits de Ginger vous donnent rendez-vous là-bas.
Et là-bas, ça tombe bien, c'est juste ici !
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Hier matin, comme il m'arrive de le faire environ une fois tous les 15 jours, j'ai pris le temps de relever mon courrier.
Relevé bancaire. Billets de train. Carte postale d'Ardèche de Béa. Publicité pour des sushis.
Rien que du très classique.
Et puis, et puis, dissimulé au fond de ma boîte aux lettres...
Mon premier courrier Damart.
Je sais bien que j'ai un an de plus que l'an dernier, deux ans de plus qu'il y a deux ans et même dix ans de plus qu'il y a dix ans.
Mais je n'imaginais pas que Damart serait déjà au courant...
Qui m'a dénoncée ??!
Allez, une petite robe de chambre molleton polaire antiboulochage ?
Vous l'aurez peut-être remarqué, mais dans la vie, il y a des tas de choses que l'on est très tenté de remettre à demain.
On veut les faire, on est presque sur le point de les faire, et puis quand on arrive au moment qu'on s'est fixé pour les faire, eh bien on se trouve une bonne excuse pour ne pas les faire.
On n'a plus vraiment le temps / on est fatigué / il pleut dehors / c'est l'heure des informations sur BFM TV...
Le lendemain, même scénario.
Le surlendemain, idem.
De fil en aiguille, il y a tout à parier qu'au moment de rendre son dernier soupir, on ne s'en soit toujours pas occupé...
Si l'on faisait le compte, on découvrirait sans doute des millions d'artistes de génie morts sans avoir réussi à donner le jour à leur Mona Lisa, à force d'avoir repoussé le moment où il leur faudrait travailler de leur pinceau.
Et je ne vous parle même pas de tous les petits Mozart qui ont préféré passer du temps à empiler bêtement des cubes en plastique plutôt que de composer de somptueuses symphonies...
Tout ça pour dire que malgré mon penchant naturel pour la paresse, je ne tiens pas à passer à côté de ma véritable vocation.
La vocation que je me suis découverte cet été, pendant les vacances, lorsque maman a rapporté de la médiathèque des magazines de cuisine parce qu'il pleuvait trop pour envisager de faire autre chose que de lire des magazines de cuisine (non, non, nous n'étions pas en Bretagne).
Ma vocation s'appelle le GATEAU AU MASCARPONE FACON CHEESECAKE.
La difficulté, c'est que j'ai au moins mille façons d'occuper mon temps à autre chose qu'à ma vocation.
Du coup, comme il n'existe pas encore d'entreprises susceptibles, à ma demande expresse, d'user de tout moyen de contrainte pour me déterminer à y répondre promptement (j'ai cherché, je n'ai pas trouvé), je suis obligée de recourir à de savants subterfuges pour m'y auto-obliger.
C'est la raison pour laquelle je publie dans ce billet cette fameuse recette vocationnelle.
Parce que je sais que si je ne l'ai pas réalisée sous quinzaine, vous serez sans pitié avec moi, que vous me harcelerez de mails, que vous laisserez des insultes en commentaires, ou même que vous viendrez mettre le feu à mon studio.
Bref, de quoi m'inciter fortement à ne pas remettre à trop de lendemains sa réalisation.
D'avance, merci.
Je ne sais pas si vous les avez testés mais il existe dans la vie différents moyens d'inciter fortement les gens à lever le camp de votre canapé (clic-clac en ce qui me concerne).
Vous l'ignoriez sans doute, mais tout ce mois d'août j'étais en vacances.
Je n'en ai rien dit sur ce blog parce que je l'avais un peu laissé à l'abandon parce que j'aime rester discrète.
Et surtout parce que je ne voulais pas totalement désespérer ceux de mes valeureux lecteurs qui avaient décidé de poser leurs congés en juillet pour reprendre le travail juste au moment où tous leurs collègues/relations/amis/famille quitteraient leurs bureaux en poussant des hurlements de joie, les bras levés vers le ciel, avec la même rapidité que s'ils étaient poursuivis par un chasseur psychopathe désireux de s'exercer sur eux au tir au pigeon.
Parce que, oui, c'est bien connu, le travail est un facteur d'épanouissement de l'Homme.
(relire cette phrase autant de fois qu'il est besoin pour s'en convaincre)
Bref, je suis partie en vacances tout le mois d'août.
Et comme les meilleurs choses ont une fin, j'en suis revenue lorsque les toscans de son funeste 31e jour ont résonné.
(j'ai aussi pas mal bossé la poésie pendant l'été)
La particularité, c'est que, cette année, je suis partie sans mon ordinateur.
Celui qui était blanc à l'origine et qui est jaune maintenant, dont le clavier révèle une propreté très douteuse, et depuis lequel je m'occupe tout à la fois de mon blog, de déclarer mes impôts et aussi de dossiers dits professionnels (enfin pas trop souvent).
A mon retour, lorsque j'ai mis un pied chez moi, j'ai soigneusement évité de laisser mon regard s'arrêter sur lui.
Je devinais bien le petit air narquois avec lequel il me contemplait, débarquant sur le pas de la porte avec mon sac de randonnée trois fois plus gros que moi, mes chaussures immondes de randonnée Ketchua aux pieds, mon chapeau de paille à la main et tout un lot de coups de soleil un peu partout.
Je savais pertinemment qu'à cet instant il ricanait en se disant que je ne pourrais plus l'esquiver davantage.
J'ai fait comme si de rien n'était.
J'ai posé mes affaires.
J'ai regardé si tout était en ordre chez moi.
Pas de fuite d'eau sous le lavabo, les WC, l'évier, le frigidaire.
Pas de départ de feu dans mon four ou au niveau de mes plaques de cuisson.
Pas de dispartion de rivières de diamants, de manuscrits étrusques ou de tableaux de maître (normal, je n'en ai pas).
J'ai défait mes affaires.
Je les ai rangées.
J'ai lancé une machine.
J'ai ouvert un paquet de gaufrettes au chocolat.
Je me suis assise sur mon clic-clac.
J'ai terminé mon paquet de gaufrettes au chocolat.
Et puis je me suis résolue à l'idée que ça y est, j'avais épuisé toutes les possibilités d'échapper au tête-à-tête avec mon ordinateur, qu'il ne me restait plus qu'à prendre mon courage à deux mains et à faire face.
Je l'ai ouvert en faisant semblant de ne pas voir son air moqueur.
Après avoir pris un cocktail de tranxene et de butagaz, je me suis connectée à ma messagerie.
C'est là que, commme je m'y attendais, j'ai découvert mes 95876 mails non lus.
J'ai été forte, je n'ai même pas pleuré.
J'ai juste regretté le temps où la correspondance se faisait seulement par lettres et où on les acheminait par cheval en 6 mois - 1 an (dans le meilleur des cas).
Les gens devaient réfléchir à deux fois avant d'envoyer leur courrier...
J'aurais pu aller plus loin et regretter le temps où l'on ne partait pas en vacances puisque l'on n'en avait pas.
Mais c'est bizarre, je ne sais pas pourquoi, en fait non.
Cette année, personne n'a pensé à m'envoyer un pigeon voyageur, c'est toujours ça de pris.
D'après ce que j'ai compris en me connectant à ma page facebook hier matin, il est de la dernière mode de poster une photo de ses enfants le jour de leur rentrée à l'école.
Devant le portail de l'école, dans la cour de récréation, sous les porte-manteaux... qu'importe !
Le tout est d'exhiber de façon la plus ostentatoire possible sa progéniture en pleine angoisse de reprise scolaire.
Et je ne vois vraiment pas pourquoi je devrais être en reste.
Hier, je me suis rendue auprès de l'une des entreprises pour lesquelles je travaille régulièrement depuis un peu plus d'un an déjà.
La-bas, parmi l'armada d'employés plus ou moins avenants qui en composent l'effectif, il faut savoir que mon interlocuteur privilégié est une secrétaire âgée d'une bonne soixantaine d'années, Liliane, qui travaille à cet endroit depuis tellement longtemps maintenant qu'on dirait presque qu'elle fait partie des murs.
N'allez pas me demander comment on peut avoir le sentiment que quelqu'un fait partie des murs, c'est comme ça, ça ne s'explique pas, c'est tout.
Mais la particularité absolument fondamentale de cette secrétaire, c'est qu'elle s'est visiblement prise d'affection pour moi.
Peut être parce que je suis blonde comme elle l'était, que j'ai les yeux bleus comme elle les a toujours et que j'ai vécu dans la région dont elle est originaire, elle m'accueille souvent de l'air attendri d'une mère qui retrouve dans son jeune enfant un peu de ce qu'elle fût dans sa prime jeunesse.
- Elle est très mignonne ta petite robe écossaise, tu sais elle me rappelle celle que je portais quand j'allais au lycée ! (ton maternel, sourire ému)
Passons sur le fait qu'il ne s'agit pas du tout d'une robe écossaise - même s'il y a des rayures de différentes couleurs dans différents sens - et que je n'ai plus tout à fait 13 ans.
Dieu merci, j'ai suffisamment de recul sur la vie, le monde et la vérité en général pour distinguer une réflexion à la justesse approximative d'une insulte (mais tout juste).
- Tu as vraiment un joli blond tu sais, ai-je eu droit la dernière fois que je suis passée rapporter un dossier, ce serait difficile pour un coiffeur de le reproduire avec tes mèches cendrées. Tu aimerais bien garder toujours tes cheveux de cette couleur, je suis sûre !
Là, je me suis retrouvée dans la peau de la Ginger de 5 ans devant qui les dames qui entreprenaient sa maman à la sortie de l'école – le cauchemar de tout enfant normalement constitué – prédisaient, telles de grandes prêtresses de l'Athènes antique, qu'un jour elle foncerait à son tour pour devenir aussi châtain terne qu'elles – sous-entendu : qu'elle rentre dans le rang elle aussi !
Je croyais qu'allègrement passée la période de ma petite enfance, ce temps était définitivement révolu.
Mais en fait non, point du tout.
Non, puisque même si je n'ai plus tout à fait 5 ans, Liliane arrive malgré tout à discerner encore chez moi, de façon apparemment très nette, le côté poupin et naïf qui me serait resté de ces lointaines années...
- Tu as les sourcils très clairs aussi, un peu comme moi, a-t-elle ajouté tout en ôtant ses lunettes pour que je puisse les admirer.
Je les ai regardés, et c'était vrai.
Ils sont effectivement très clairs.
D'ailleurs on ne les voit quasiment pas.
Et puis, sans même le chercher, mes yeux se sont tout à coup trouvés irrésistiblement attirés juste un peu plus bas, au niveau de ses paupières.
Et là, qu'ai-je vu ?
Une horrible déclinaison chromatique, alliant un far à paupière grenat bien insistant– sans doute conçu, à l'origine, par un collectif de sécurité routière, pour compléter la panoplie de survie gilet jaune fluo/triangle rouge réfléchissant de l'automobiliste en panne sur la bande d'arrêt d'urgence – et des cils habillés d'un bleu roi massif, frôlant le bleu de Chartres mais quand même pas tout à fait (dommage).
In petto, je me suis évidemment fait la réflexion qu'on pouvait très bien avoir des sourcils blonds et rater totalement son maquillage.
Et je n'ai pas manqué, dans la foulée, de me féliciter du suprême bon goût de mon discret far a paupière rose et de mon léger mascara brun...
Mais il ne m'a pas fallu trop longtemps pour me rendre compte qu'en fait, tout le monde ne l'appréciait pas autant que moi.
Je l'ai compris nettement lorsque Liliane a ajouté :
- Tu sais, tu devrais mettre un peu de far à paupière et de mascara, ça souligne quand même le regard, surtout quand on a une peau claire et des cils blonds comme nous !
A cet instant, laissant de côté toute réaction d'amour propre relativement au fait que j'arrive à me maquiller sans même que cela se voie, je me suis imaginée avec le même maquillage que Liliane.
Ou plutôt, j'ai essayé de m'imaginer avec le même maquillage que Liliane.
Mais avant que mon esprit ne parvienne à une telle image, j'avais déposé mon dossier dans l'étagère prévue à cet effet, pris congé de Liliane, passé le sas de sortie de l'entreprise et couru comme jamais jusqu'à la pharmacie la plus proche pour me bourrer de psychotropes.
Que mon maquillage ne se voie pas, c'est une chose.
Mais que l'on suscite chez moi des visions horrifiques dont je suis le point central, c'est juste une forme de torture mentale hautement destructrice...
La prochaine fois que je retournerai voir Liliane, je m'arrangerai pour discuter de la pluie et du beau temps.
Les risques de dérapage sont quand même nettement mois grands.
Pffiou... ce temps de rentrée est vraiment déprimant, Liliane,
tu crois que ça va s'arrêter quand ?!!
Pourquoi louer une villa au soleil à 2.000 km de chez soi quand on peut s'organiser un séjour en cité HLM à moins de 15 minutes ?
Pourquoi chercher en supermarché des escargots au beurre persillé surgelés quand on a à portée de main de délicieuses limaces fraîches du jardin ?
Pourquoi acheter des robes de plage aux soldes d'été quand on peut s'offrir des tas de collants pour l'hiver ?
Oui, pourquoi ?
C'est sur un excellent lieu commun que j'ai décidé de célébrer cette date exceptionnelle du 12 juin.
163e jour de l'année du calendrier grégorien - le 164e en cas d'année bissextile -, il présente la particularité d'avoir su s'associer à :
- la prise de Troie par les Achéens (une espèce d'araignées mutantes, je crois),
- la victoire de la bataille d'Okehazama par Oda Nobunaga (à moi aussi, ces deux noms n'évoquent rien d'autre qu'un immense brouillard doublé d'une bonne demi-tonne de purée de pois),
- la naissance de Denis Brogniart (ah, ça oui, je connais, et pas qu'un peu vu que je compte bien faire le prochain Koh Lanta pour mesurer mon degré exact de nullité en épreuves aquatiques).
Mais là où le 12 juin est vraiment très fort, c'est qu'il a carrément vu naître un blog.
Et quel blog !
Celui des Extraits de Ginger.
Trois ans déjà de non-sens, d'absurdités et de vide intersidéral.
Et pourtant, trois ans de commentaires, d'échanges et de rencontres !
A tous ceux qui ont vaillamment supporté mes articles sur mes nouveaux escarpins / mes (faux) problèmes de radiateur / mes (vrais) problèmes de plantes vertes, je dis : MERCI.
MERCI, parce que sans vous l'aventure n'aurait pas été la même.
Il m'aurait manqué une bonne dose de chaleur, de rire et d'émotion, et même de la confiture de quetsches, des caramels au beurre salé, du rosé au pamplemousse, des oiseaux en tissu et une planche rouge à découper avec un chat.
Maintenant que le blog a trois ans, qu'est-ce qui va changer ?
vous demandez-vous tous avec anxiété.
Rassurez-vous : absolument rien.
Il lui reste encore quatre ans avant d'atteindre l'âge de raison, alors ne redoutez pas trop vite l'apparition d'une nouvelle catégorie d'articles intitulée "Philosophie morale", suivie dès lundi de la publication d'une analyse détaillée et critique de la Métaphysique des moeurs.
Je sais, je perds certains lecteurs avec une telle annonce, mais tant pis.
Nous ne sommes pas si mal entre nous, après tout !
Et puisque c'est sans doute la seule fois qu'il sera évoqué sur ce blog
l'une de ses oeuves...
Avez-vous déjà croisé une personne qui s'est tout à coup prise d'un véritable engouement à votre égard ?
Un jour que vous errez à une soirée où vous ne connaissez pas grand monde, vous tombez sur elle.
Comme elle est plutôt bavarde, vous arrêtez temporairement de vous bourrer de pistaches (pour passer le temps et vous donner une contenance), et vous vous mettez à discuter avec elle.
Dans la conversation, vous lui dites que vous allez le lendemain à tel endroit.
Le lendemain, vous l'y retrouvez.
Vous vous abstenez prudemment de décrocher à son appel du surlendemain (point trop n'en faut).
Qu'à cela ne tienne, loin de se décourager, elle décide de vous relancer une bonne centaine de fois.
Lorsque vous craquez enfin, sans vous laisser le temps de lui expliquer que vous aimeriez bien retrouver la maîtrise de votre téléphone, elle vous propose d'aller lundi au cinéma, mardi dans un pub irlandais, mercredi dans un restaurant chinois, jeudi au théâtre, et vendredi de partir tout le week-end en camping à Honfleur.
Là-bas, sous la tente, l'esprit engourdi par le vacarme d'une pluie battante et les -10 degrés saisonniers (la scène se situe au cours d'un week-end prolongé de la fin du mois de mai), elle finit par vous planifier vos vacances et - ô surprise - vous découvrez que vous les passerez au même endroit que les siennes (vous aurez même droit, en bonus, à un crochet par le Périgord pour passer voir Tante Jeanne, Oncle Gérard et leur adorable roquet).
Elle vous aime tant qu'elle est prête à dévorer votre temps, votre vie et finalement tout ce que vous êtes.
Dieu merci, c'est une expérience à laquelle je n'ai encore jamais été confrontée - sans doute rapport au fait que je fais peur aux gens depuis que je prends en photo toutes les bouches d'égout que je croise sur mon chemin en marchant en canard.
Mais tout le monde n'a pas nécessairement ce bonheur.
Tenez, par exemple, Monsieur Nounours, je ne pense pas qu'il avait prévu qu'il ferait un jour l'objet de débordements d'affection tels qu'il en perdrait un bras !
Il n'y pas que dans Toy Story que la vie est difficile pour les ours en peluche...